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A.C.G.C

--- Généalogie en Cévennes ---
« CevenNetInfo » 71-1



En ce samedi 18 février dernier nous étions une centaine à avoir fait le déplacement dans ce beau coin du département qu’est le Mont Bouquet. Même si le temple de Bouquet situé au hameau du Puech n’était pas des plus faciles à dénicher, personne n’a manqué à l’appel et même le soleil que nous avions invité pour l’occasion était là.

Jean Claude LACROIX, notre président, ouvre la séance avec un petit pincement au cœur puisqu’il se retrouve sur la terre de ses ancêtres de par sa branche des ‘’BOUET’’ à laquelle il a consacré un opuscule.

Un coup de chapeau chaleureusement salué par l’assemblée à messieurs Guy MASSOT et Sébastien VOINDROT qui sont descendus tout spécialement de la région parisienne pour être avec nous en cette belle journée.

Une pensée a été adressée à Monsieur Pierre JOUANNEN, qui vient de perdre son épouse Hélène ainsi qu’à Monsieur Jean BENOIT de Bouillargues, récemment disparu, fidèle depuis 17 ans à l’A.C.G.C et fervent participant de nos réunions.

Commence alors le traditionnel tour de table et les débats divers avec la présentation des nouveaux membres, à qui nous souhaitons la bienvenue.

Madame Magdeleine MAZERT, présidente du G.U.G (Généalogie en Uzège et Gard) nous informe que les documents de son association sont à la disposition des adhérents de l’A.C.G.C.
A Uzès, les Lundi: 14 h. à 17 h. (sauf les jours fériés). Une permanence est tenue le dernier lundi de chaque mois sauf en Juillet, Août et Décembre, avec présence d'un ou plusieurs membres du bureau. Des rencontres sont possibles sur rendez-vous !
Voilà une invitation que nous ne pouvons que saluer.

Quelques membres présents dans la salle soulèvent la question d’un possible rapprochement entre les différentes associations du département. Si la question n’est pas d’actualité, la démarche de madame MAZERT va tout à fait dans ce sens. A suivre . . . .

Madame Claude-Annie GAIDAN nous informe d’un projet de création d’un musée sur les verriers du Gard. Une association a déjà été créée et le projet est en bonne voie. Si vous êtes intéressés et pour tout renseignement, une seule adresse : claude-annie.gaidan@wanadoo.fr
Mme GAIDAN donnera une conférence à BARJAC -30- le samedi 25 mars à 17H30, salle Regain, à coté de la bibliothèque, sur le thème "Les gentilhommes verriers du Gard".
Notre talentueuse écrivaine, nous avait porté deux de ses romans et nous a fait savoir que son dernier livre
‘’Jean GAIDAN 1809-1883’’ nous sera présenté lors d’une prochaine réunion.
Parcours d'une famille de tisserands du Mont Bouquet ...à Nîmes et portrait d'un homme exceptionnel.

Monsieur Guy MASSOT propose son aide aux adhérents de l’association pour des recherches à la bibliothèque du Protestantisme Français à Paris.
Une aide que nous apprécierons à sa juste valeur. Il n’est pas aisé, pour nous de nous y rendre, alors les demandes seront traitées dans l’ordre d’arrivée et la patience sera de rigueur.
Merci Guy, voilà ici les fondements de notre association mis en application.

La question sur la possibilité de mettre des généalogies dans le bulletin a été posée.
Reine DUIGOU notre secrétaire nous fait alors savoir que le 32 pages comme actuellement présenté ne le permet pas. Il faudrait alors augmenter le contenu du dit bulletin ce qui, dans une suite logique, augmenterait le coût de confection et d’envoi.
Notre association avec ses 11€ de cotisation annuelle, produit un document qui peut se targuer d’avoir le meilleur rapport qualité/prix avec un taux de réponses aux questions dépassant les 25%.

Monsieur Alain MONTAGUT nous informe que des ajouts et modifications vont être apportés à l’étude sur les BOUCHET de la haute vallée de la Cèze, actuellement diffusée dans le bulletin.
De plus, prochainement, il sortira une autre étude sur les MANIFACIER de Villefort à St Ambroix.

Madame Monique DE LUCA nous dit savoir que nombre de Cévenols et Lozériens, à travers les siècles, sont partis pour les îles de l'Océan Indien. Monique, qui est en correspondance journalière avec deux associations généalogiques qui sont sur place, commence à avoir une documentation assez importante et la met à la disposition des membres.

La réunion s’est terminée vers 10H30 et le temps est venu aux échanges et rencontres. On a alors sorti son ordinateur, son arbre ou ses relevés et quelques cousinages se sont révélés.
Pendant ce temps, le conseil d’administration s’est réuni en catimini, sans bruit, dans un coin de la salle.
Mais que se passe-t’il ? Que nous préparent’ils ? Une chose est sûre, ils ont travaillé pour nous.

A 12H30 tous ce beau monde s’est retrouvé à Seynes dans le restaurant local ‘’La Farigoulette’’ où après le verre de l’amitié nous avons déjeuné.

14H30 nous étions de retour à Bouquet où Monsieur Dominique GARREL nous attendait.
Le Mont Bouquet, château d’eau régional, est situé sur la commune de Brouzet et l’histoire fait remonter ses premiers habitants aux Segustonnes, une peuplade gauloise.
Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les milieux forestiers et fortement boisés qui favorisent la rétention de l’eau en sous sol. Il faut savoir qu’un grand Sapin a besoin quotidiennement de 50 à 80 litres d’eau.
Par contre c’est bien un milieu de garrigues tel que nous le trouvons ici, moins gourmand, qui fait du Mont Bouquet un immense réservoir.
Un chapelet de voitures prenait alors la route pour un petit périple qui nous a conduit sur différentes sources dont une particulière, résultat d’un puit creusé en 1764. Celle-ci lors des orages de fin d’été se transforme en véritable geyser pouvant atteindre plus de 8 mètres de haut. Nous étions alors au hameau de Cal, tout près de Navacelles.
Cette belle balade s’est terminée aux thermes d’Allègre les Fumades. Son histoire a été évoquée, Les Fumades-les-Bains est connue depuis l’époque gallo-romaine. Ses sources riches en hydrogène sulfuré sont employées pour soigner les affections des voies respiratoires et dermatologiques.

Il était bien tard quand nous nous sommes séparés pour prendre le chemin du retour. Il nous faudra attendre encore trois mois pour continuer la découverte de nos belles Cévennes et de son histoire.
Trois mois, c’est long, mais nous y serons. . .

Envoi du CévenNetInfo.
Des rejets systématiques sont constatés, ils ne sont pas liés à des erreurs d’email, mais à deux fournisseurs d’accès (FAI) qui sont Wanadoo et Aol. Ceux-ci considèrent nos envois comme des ‘’SPAM’’(messages publicitaires) et les bloquent.
Nous vous rappelons que vous pouvez retrouver les derniers bulletins sur le forum du site de notre association.
http://site.acgc.free.fr/phpBB2/index.php .
De plus un problème de restriction imposé par notre Fournisseur d’Accès nous empêche de procéder à l’envoi automatique du CévenNet. Nous sommes donc dans l’obligation de procéder manuellement et vous demandons votre indulgence en cas de bug.

Les archives Municipales d’Avignon -84- bientôt en ligne.
La ville d'Avignon vient de numériser ses registres d'Etat civil de 1792 (date de rattachement d'Avignon à la France) à 1902, ainsi que les délibérations municipales depuis 1372. Ces documents seront mis en ligne et consultables dès la fin mars 2006... Encore quelques semaines de patience ! (Avignon actualité, février 2006)

Vos sorties :
N’oubliez pas, les 25 et 26 mars 2006, se dérouleront les V° rencontres généalogiques et historiques de Mauguio -34-. L’A.C.G.C sera présente.
Expositions, conférences, ateliers, échanges, stands d'associations couvrant les Alpes-Maritimes, l'Ariège, l'Aude, l'Aveyron, le Gard, la Haute-Garonne, l'Hérault, la Lozère, les Pyrénées-Orientales, le Vaucluse... vous permettront de retrouver leurs arbres généalogiques exposés, de visiter les expositions et de rencontrer les nombreux exposants.
Samedi 24 Mars 2006
11h00 Le mot du maire suivi du verre de l'amitié pour lancer cette Vème édition.
14h30 " La paléographie "
Conférence par Vivienne MIGUET, directrice des Archives Départementales de l'Hérault
Entreprendre une recherche généalogique nécessite de pouvoir lire les documents anciens. Certains peuvent même remonter au Moyen Âge. Il faut alors savoir les déchiffrer.
16h00 " Les divertissements et jeux au Moyen Âge en Occitanie "
Intervention de Marc MORANDAT.
À tout moment " La Généalogie et l'écriture "
Atelier d'initiation à la calligraphie par Samuel BARDEUR
Dimanche 25 mars
14h30 " L'héraldique "
Conférence par Laurence MAGNANELLI (Musée des Blasons)
Initiation à la science et l'art du blason
16h00 " Droits et usages des habitants de Mauguio, depuis le XIIIe siècle "
Intervention de Jean-Claude EUZET grâce à l'étude d'un procès de pêcheurs au XIXe siècle
Présence de la librairie LEGOR pour vos achats et commandes d'ouvrages spécialisés
Durant tout le week-end.
Expositions de travaux généalogiques et historiques concernant Mauguio et sa région ; présentations de recherches menées par les participants :
Les généalogies de familles melgoriennes : FABRE, GAVALDA, d'HARBOULLE, HUC, LAVAUTE, MARCADIER, MARCELLIN, des Comtes de MELGUEIL, MOULS, MOYNIER, PÉLISSIER, ROUVIÈRE, VACASSY, de personnages melgoriens : Gaston BAISSETTE, Frédéric Étienne BOUISSON, la liste des consuls et maires de Mauguio, de personnages célèbres : Charles TRÉNET.
Exposition des arbres généalogiques réalisés par les élèves des classes primaires de mauguio (école Albert CAMUS, école Jean MONNET, école Louise MICHEL).
Exposition historique " Fabuleux Moyen Âge " Du vendredi 24 mars au vendredi 14 avril 2006.
(Sources CGL)

Monique nous fait savoir : L’association culturelle « La FENETRE » après le vif succès de l'an passé, organise pour la seconde année, un stage de fabrication de papier végétal avec notre passionnante et passionnée Claude VARISCO, de Montpellier.
Le stage aura lieu le samedi 25 mars ou le dimanche 26 mars de 9H. à 17H.
Selon la disponibilité des participants, à la salle municipale de Saint-Denis -30-. Tout le matériel vous sera fourni et vous pourrez partir avec une dizaine de vos oeuvres.
La participation est de 35€ (trente cinq euros) repas inclus. Une remise de 5€ est proposée aux membres de l'association.
Pour tout renseignement complémentaire et pour se pré inscrire, vous pouvez nous joindre au 06 30 95 34 97 tous les jours à partir de 12H.
L'inscription définitive ne sera prise en compte qu'à la réception du chèque au nom de l'association "la Fenêtre" et ce, avant le mercredi 15 mars à l'adresse ci-dessus. Préciser au dos du chèque le jour choisi et un moyen téléphonique pour vous joindre.
A noter: nous préparons une sortie pour, en principe, le samedi 22 avril, au musée Canson et Montgolfier d'Annonay.
Association culturelle La FENETRE.
C/o Monique DE LUCA
La Magnanerie, 30500 Saint-Denis
Contact : 06 30 95 34 97


Des adresses :
Un nouveau groupe de discutions vient d’être crée pour le département du Gard.
http://fr.groups.yahoo.com/group/EntraideGenealogique30/
Le point d’impact, hormis le Gard s’étend sur les zones frontalières Est, de Beaucaire aux Alpilles ainsi que le Vaucluse en longeant le Rhône.

Un Blog sur la généalogie, si, si, ça existe et c’est pas mal du tout.
Rendez vous sur : http://www.lebloggenealogie.com/

Un site perso qui s’adresse aux Aveyronnais, mais pas seulement, avec une base de donnée de plus de 3800 mariages hors département. Une boite à outils avec des liens fort intéressants. Un lien où nous, généalogistes Cévenols, pourrions trouver quelques informations. http://claude.barret.net/


Idée cadeau : Organiser une cousinade.
Par Jacqueline Missoffe.

La tendance qui monte? Réunir ses cousins, pas seulement les cousins germains mais le plus de cousins possible, jusqu’à plusieurs centaines ou plusieurs milliers ! On utilise de plus en plus le terme "cousinade" pour désigner ces rassemblements organisés par des passionnés qui veulent concrétiser leurs recherches généalogiques et réunir les différentes branches de leur arbre familial. Quotidiens ou magazines s’en font maintenant régulièrement l’écho. Les variantes sont nombreuses, bien sûr, depuis la réunion d’un clan dont les membres se connaissent jusqu’au rassemblement des porteurs d’un même patronyme.
Au sommaire :
La cousinage, une réunion de famille à organiser.
Un récit
Qu’est-ce qu’une réunion de famille ?
Où situer l’ancêtre commun de la cousinade ?
Une recherche généalogique descendante
Les rassemblements autour du nom de famille
Préparer la réunion de famille
Le déroulement de la cousinade
Comment poursuivre la dynamique de la cousinade ?
Calendrier des démarches à effectuer.
L’auteur, Jacqueline Missoffe, graphologue, historienne de formation, a été journaliste à Paris-Match. Elle organise régulièrement des réunions de famille et participe à l’édition d’un journal de famille.
Un avis : Ce guide vous donne des exemples de cousinades de tout genre et décrit les relations chaleureuses qui se créent avant, pendant et après l’événement. Il vous donnera ensuite la méthode pour bâtir votre propre réunion de famille et réussir à rassembler des personnes qui ne se connaissent pas encore mais sont de la même famille sans le savoir. Trucs, astuces, conseils, exemples, tout est là pour vous aider.
Parution:15/05/2005, Format:23x15cm 80 pages, ISBN: 2746706970 Prix 10€


Mais que faisaient nos ancêtres cultivateurs, laboureurs, journaliers et autres jardiniers?

L’année du laboureur : Mars.
D’après La Nouvelle maison rustique

Si les préceptes et les conseils agronomiques proposés par La Nouvelle maison rustique ne sont pas scrupuleusement appliqués par l’immense majorité des ruraux, il n’en demeure pas moins que l’ouvrage fourmille de renseignements précieux sur la vie quotidienne dans les campagnes. Derrière la prose savante et didactique de l’auteur, on devine aussi l’expérience et la pratique séculaire de nos ancêtres paysans.

En Mars. On ne coupe plus de bois & l’on ne fait plus de charriages à cause des labours & semailles des avoines qui pressent.
Les charretiers qui ne sortaient qu’une fois par jour, sur les dix heures en hiver, font deux attelées en Mars : ils vont au labour depuis le point du jour jusqu’à onze heures, & y retournent à deux heures après midi jusqu’à la nuit.
Quand on a des prés usés ou des friches on les laboure pour y semer de l’avoine ou des pois
On sème la luzerne, le trèfle & le sainfoin ; après avoir semé de l’avoine un peu claire, on sème l’une de ces graines par-dessus, & l’on y fait passer la herse : l’avoine mettra ces petits plants à l’abri, qui ne rapportent rien la première année, & l’on en sera dédommagé par cette récolte d’avoine. Il entre dans un arpent 20 livres de graine de luzerne, ou vingt boisseaux de sainfoin. La luzerne vient bien dans les terres qui ont du fond, soit sable ou terre franche. Mais le sainfoin vient où la luzerne ne ferait rien ; dans les terres les plus sèches, on le sème un peu plus épais, & le sainfoin en est plus fin.
Il ne faut pas différer de semer le blé de Mars depuis la fin de Février jusqu’au 15 de Mars. La mesure est de six boisseaux de Paris par arpent ; l’orge à peu près de même ;1’avoine , selon la qualité de la terre, mais plutôt plus que moins, parce que si elle lève trop drue, en la hersant quand elle a poussé, la herse en diminue la quantité, & lui donne une bonne façon, surtout si on la roule ensuite. Il ne faut pas que la corde de la herse soit trop courte, ce qui la ferait fauter en hersant lorsque le cheval tire, & le champ serait mal hersé ; en la tenant un peu plus longue, la herse produira son effet. On ensemence les terres froides & les plus humides les dernières, étant plus molles après l’hiver, & plus sujettes à la gelée.
La vesce, le lin, le maïs ou blé de Turquie, les lentilles & bisailles doivent être semées depuis le 15 de Mars jusqu’au 15 d’Avril, & non plus tôt. La vesce doit être semée lorsque la terre n’a plus aucune humidité, et recouverte avec la herse dans le jour. M. de Sutieres conseille de chauler tous ces grains avant de les semer. On sèmera aussi un peu de cumin pour les pigeons.
Les semailles étant faites, on donnera le second labour aux jachères ; on le fumera en même temps pour y semer du blé en Octobre.
Il faut défendre l’entrée des bestiaux dans les prés
Et achever ses plantations, & particulièrement les saules , les peupliers & l’osier , à mesure qu’on les coupe. Dans les terrains trop frais, l’osier jaune, qui est sujet à la gelée, ne résiste point. Mais bien le rouge, & encore mieux le vert, qui est un osier tout à fait aquatique, dont on borde les rivages des isles.
Il est encore temps, de tailler & planter la vigne, si on ne l’a fait dans le mois précédent, et ensuite on donne le premier labour ; comme on l’a dit. Si l’on attendait plus tard, qu’elle eût poussé, on abattrait des bourres & l’humidité de la terre donnerait plus de prise à la gelée.
On sarcle & l’on mêle les blés, ainsi qu’on échardonne les avoines, aussitôt que le chardon y parait.
Il faut songer de bonne heure à réparer les aires des granges qui font en mauvais état, afin qu’elles aient le temps de sécher avant la récolte. Pour faire une aire de grange, on fouille tout l’espace à la pioche jusqu’à six pouces de profondeur ; on y ajoute de 1a terre grasse, et l’on pétrit bien les deux terres ensemble avec un peu d’eau dont on les bassine. On affermit le tout ensuite, & on le rend bien uni, en battant avec une batte de jardinier. On recommence tous les jours jusqu’à ce qu’elle soit sèche, pour empêcher qu’elle ne se gerce : ensuite on la couvre de paille, qu’on y laisse jusqu’à ce qu’on y batte du grain : il est bon, à mesure qu’elle sèche, de l’arroser d’eau dans laquelle on a délayé de la fiente de vache. Ce sont les maçons Limousins pour l’ordinaire qui sont dans l’usage de faire ces aires ; nous avons vu qu’on leur payait en quelques endroits 24 livres pour une aire de 24 pieds de longueur sur douze de largeur, faite avec précautions & sans gerçures.
C’est le temps de préparer la terre pour faire de la brique, qu’on cuira en Avril.
On pêche les étangs au commencement du Carême.
Bestiaux et volailles. Il ne faut plus tuer de cochons pour saler ; la chair prendrait difficilement le sel, et le lard deviendrait rance, mais on en élève de jeunes.
C’est le temps où les vaches entrent en chaleur ; elles portent neuf mois, ainsi que les biches, & vivent quinze ans.
Les poules & les dindes commencent à couver : ce n’est qu’à deux ans que les poules commencent à être bonnes couveuses ; plus jeunes, elles ne gardent pas le nid exactement. Le bruit est contraire à la couveuse & à ses poussins ; c’est pourquoi on les met dans un endroit retiré avec de l’eau & du grain près d’elle. La couvée dure 21 jours, au bout desquels le poulet sort de l’œuf. Si deux ou trois jours après ce temps ils ne sortent pas de la coquille , il faut jeter les œufs, car c’est une marque qu’ils sont clairs ; c’est-à-dire, qu’il n’y a que de l’eau dedans, ou que les poulets sont morts dans la coquille, pour avoir été refroidis & mal couvés. En Égypte on fait éclore quantité de poulets à la fois dans des fours : on est parvenu ici à en faire éclore sur des couches ; mais toutes ces méthodes artificielles n’ont pas pris ici, et ne valent pas la peine qu’elles donnent. Nos ménagères se bornent à faire couver les oeufs naturellement par des poules ordinaires, ou par des poules dinde, qui en couvent davantage, & qu’elles forcent à couver malgré elles, en les enivrant ou en les endormant à force de les tourner dans la main avec la tête sous l’aile. Les poulets ne mangent qu’au bout de 24 heures & quelquefois deux jours. On leur donne d’abord pour nourriture de la mie de pain rassis bien émiettée, un peu de millet pendant quinze jours, & de l’eau bien nette pour boire ; ensuite du chènevis, du sarrasin ou blé noir, du pain trempé & enfin de l’orge, de l’avoine, etc. comme les poules.
Le vin est un remède efficace pour la guérison de plusieurs maladies de la volaille, comme lorsqu’on leur a ôté la pépie, etc .
On observera que toute volaille doit être plumée aussitôt qu’elle est tuée : si ou la laisse refroidir, la plume s’arrache difficilement. Il ne faut la vider qu’après qu’on l’a flambée. On ne flambe point celles qu’on met en broche,
Les dindonneaux exigent les mêmes foins, & plus, pour les élever ; ils sont fort délicats ; le froid leur est mortel quand ils sont jeunes ; au contraire, quand ils ont acquis toute leur croissance le froid les engraisse ; ils y restent exposés nuit & jour, même pendant les plus mauvais temps de l’hiver, sans que cela leur nuise.
Les oisons & les canards s’élèvent plus facilement que les dindons, sous la conduite de leur mère. Les canards de Barbarie sont ceux qu’on doit élever de préférence.
On commence à avoir quelques pigeonneaux quand le temps a été doux ; c’est ce qu’on appelle la volée de Mars ou première volée. Mais ils sont plus communs en Avril.
Il est temps de vendre l’orge, l’avoine, la vesce, le blé de Mars, les pois & les graines de sainfoin, de trèfle & de luzerne, pour les semailles ; le beurre, les œufs, les pruneaux, les pigeonneaux en totalité, n’en laissant point échapper dans ce temps-ci pour repeupler, mais en Août, comme il sera dit ; le poisson, & les bêtes à cornes engraissées pour la semaine sainte.

Source :
Le XVIII° siècle voit la multiplication des ouvrages de littérature agricole (1214 éditions sur le siècle), dont le plus répandu est La Nouvelle Maison rustique ou Economie générale des biens de campagne de Louis Liger, véritable best-seller agronomique (Moriceau 1996 page 44) édité à onze reprises de 1700 à 1790. C’est cette dernière édition, revue et augmentée, qui sera utilisée, chaque mois, pour la mise en ligne ici même de morceaux choisis et commentés par Thierry Sabot pour Histoire-Genealogie.com.


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